Alissa Walser

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Après des études d'arts plastiques à New York et à Vienne, Alissa Walser (née en 1962) qui a toujours eu le goût de l’écriture, reçut en 1992 à Klagenfurt le très convoité Prix Ingeborg Bachmann pour sa nouvelle Geschenkt. Par la suite, elle mena de front une carrière de peintre, de traductrice (Sylvia Plath, Joyce Carol Oates entre autres) et d'écrivain (pièces de théâtre et nouvelles). Mais c’est son roman Am Anfang war die Nacht Musik qui l'a révélée au grand public en 2010.

Roman sur l’émancipation féminine, sans être un roman féministe, Am Anfang war die Nacht Musik explore – comme les travaux précédents ou les nouvelles parues en 2011 – la complexité des relations entre les êtres, leur rapport au corps et à la sexualité. Le roman est construit autour d'un épisode avéré de la vie de Franz-Anton Mesmer, père du mesmérisme et de l’hypnose, devenu, de Stefan Zweig à Peter Sloterdjik et à Alissa Walser, une figure littéraire séduisante par son refus de la rationalité. Passionné par la musique de Mozart, Messmer a tenté de guérir de la cécité une jeune pianiste virtuose. Sur ce socle historique, Alissa Walser pose la question des rapports de l’artiste avec le réel, en racontant la rapprochement de deux êtres exclus du monde de leurs contemporains, l'un par son incapacité à transposer sa méthode dans « la langue de la raison », l'autre parce que son infirmité l'a enfermée dans son monde intérieur.

Bibliographie

En allemand
Am Anfang war die Nacht Musik (Piper, 2010)
Immer ich (Piper, 2011)

En français
Au commencement la nuit était musique
(Actes Sud, 2011, traduit par Juliette Aubert)

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