Les Amis du Roi des Aulnes - LITTERall

COMPTE-RENDU D'ACTIVITÉ DE L'ASSOCIATION DES AMIS DU ROI DES AULNES POUR L'ANNÉE 2013

Détail des manifestations réalisées

Les objectifs définis dans le projet ont été remplis. Le public a répondu favorablement aux lectures publiques et aux rencontres avec les écrivains. Le programme en direction des scolaires et des universitaires a eu plus de succès que l'association peut proposer d'interventions d'écrivains.

Leçons de littérature

JOSEF WINKLER, Jeudi 21 mars à 20 heures

Leçon de littérature introduite par Bernard Banoun "Ich spreche keine Sprache nicht" UBER CHAIM SOUTINE

En collaboration avec Paris 4 et le Forum autrichien

Né en 1953 en Carinthie, Josef Winkler partage sa vie entre le village, où il a grandi dans une famille rurale et qui constitue le décor principal de son oeuvre, et de nombreux séjours à l'étranger, entre autres en Italie, en Inde, au Japon. Dans une langue poétique, baroque et virtuose, il dépeint dans ses premiers romans une société rurale étouffée par la religion et un enfermement social oppressant. Ses œuvres les plus récentes portent la trace de ses voyages et des découvertes d'autres cultures.

Publié aux éditions Suhrkamp (Berlin) il a été distingué par de nombreux prix littéraires, en particulier le Grand Prix national d'Autriche en 2007 et le Prix Büchner en 2008. Ses traductions signées par Bernard Banoun sont publiées aux éditions Verdier.

En partenariat avec et à la Maison Heinrich Heine Cité universitaire internationale 27c Boulevard Jourdan 75014 – Paris

PARADOXES ET PARADIGMES DE LA TRADUCTION, Jeudi 6 juin 2013 à 19 heures

Conférence de François OST philosophe et juriste, professeur à Genève et vice-recteur des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles. suivie d'un débat avec Jean-Pierre Lefèbvre et Marie Vrinat.

En lieu et place du "paradigme babélien", source d'une "alternative ruineuse" - langue unique ou "repli sur les idiolectes" réputés intraduisibles - François Ost propose "l'émergence d'un paradigme de la traduction, accordé à un monde qui se pense en termes de réseau et de communication." Dans son ouvrage paru en 2009 Traduire. Défense et illustration du multilinguisme (Fayard), il explore ce nouveau modèle qui "oblige à penser ensemble langue et traduction" et analyse les «fondements imaginaires, les détours historiques, les frontières conceptuelles, les présupposés linguistiques, les implications éthiques et les conditions politiques de mise en œuvre». Son ouvrage est un hymne au multilinguisme et à cette «hospitalité langagière» qu’est la traduction: une «écriture à part entière». Il fait de l’intraduisible la condition même de la possibilité de la traduction et du malentendu la garantie de l'échange et de la "pensée dialogique". «Si la traduction devait réussir totalement, le spectre de la langue unique referait surface, et les tours à nouveau vacilleraient.»

L’Europe - et le monde - pense en plusieurs langues. L'hégémonie du global english, ou globish, serait une mutilation. Culturelle et politique.

En partenariat avec et au Goethe Institut

Printemps des poètes (en différé)

Lecture-rencontre avec Ursula KRECHEL, 15 avril à 19 heures

Présentation et modération: Joachim Umlauf et Nicole Bary

A l'automne 2012, le Prix du Livre de la Foire de Francfort a été décerné à Ursula Krechel pour son roman Landgericht (Jung und Jung). Avec ce roman, l'écrivain, davantage connu jusque là pour sa poésie que pour son œuvre romanesque publiait son vingt-troisième livre.

Le roman s'articule autour du personnage de Richard Kornitzer: juge, né à Breslau au début du 20ème siècle, chassé de sa charge, à Berlin, par les lois antisémites des nazis, émigré à Cuba où malheureusement ni sa femme, ni ses enfants n'ont pu le rejoindre, la guerre ayant éclaté entretemps. Cependant les deux enfants réussiront à gagner l'Angleterre avec l'un des derniers convois d'enfants juifs évacués vers ce pays. Pendant presque dix ans, les membres de cette famille ne se verront pas. Le roman d'Ursula Krechel commence précisément avec le retour du père. L'auteur raconte le long et douloureux chemin de l'émigré revenu sur le sol allemand: retrouvailles difficiles d'un couple trop longtemps séparé, confiance impossible à restaurer avec des enfants devenus adolescents et parfaitement intégrés dans leur famille d'accueil et la société anglaise, lutte épuisante avec une administration sourde et malveillante pour la restitution de ses droits et de sa charge.

Dans une grande fresque qui s'appuie sur une histoire authentique Ursula Krechel aborde un thème peu souvent abordé avec cette précision et cette honnêteté, celui du retour des émigrés, les Remigranten, dans l'Allemagne d'après guerre, et de leur rejet par la société de la République fédérale naissante. Le tableau est saisissant, il fait sortir de l'oubli des êtres, des situations et des années effacés des mémoires par la vague puissante du miracle économique qui allait suivre.

L'écriture fluide et dense du poète Ursula Krechel confère à ce roman une force remarquable.

Née en 1947 à Trèves, Ursula Krechel a étudié la littérature allemande, l'histoire de l'art et du théâtre et enseigné dans plusieurs universités. Depuis 1974, l'année de ses débuts littéraires, elle a publié poésie, pièces radiophoniques, essais et romans, dont Shanghai fern von wo en 2009. (Jung & Jung. Ursula Krechel vit à Berlin.

En partenariat avec et au Goethe Institut 17 avenue d'Iéna 75116 Paris

ROMAN GRAF, 18 avril à 19 heures

en collaboration avec le Goethe Institut, les Editions Métailié et Pro Helvetia

Roman GRAF est né en 1978 à Winterthur. Il partage son temps entre cette ville et Leipzig. Il a une formation de forestier, puis il s'est occupé d'handicapés et a ensuite étudié la linguistique. En 2008, il a reçu le prix Studer/Ganz qui couronne des débuts littéraires non encore publiés. De 2003 à 2007 il a fréquenté le célèbre Literaturinstitut de Leipzig qui permet à de jeunes écrivains de se consacrer à leur projet littéraire. Monsieur Blanc est son premier roman.

Monsieur Blanc est suisse et convaincu qu’il vit dans le meilleur pays du monde. Il n’a fait que deux voyages : l’un pour respecter la volonté de son père et faire ses études à Cambridge, l’autre fut un déplacement professionnel offert par son employeur, pour le remercier, à quelques mois de sa retraite. Sa vie tout entière a été vouée à un échec radical. Il n’a connu que trois femmes : sa mère, avec laquelle il a vécu en osmose et dont la mort l’a plongé dans une dépression profonde. Heike, rencontrée en Angleterre et qu’il n’a pas épousée parce qu’elle ne voulait pas vivre en Suisse. Et Vreni, épousée sur le tard par raison, inconsolable de la mort de son premier mari, comme lui-même l’est de la perte de Heike. Sous le choc de l’annonce de la mort de Heike, il imagine ce qu’aurait pu être sa vie.

Roman Graf sait donner vie à ses personnages par la description des choses et des actes du quotidien. Dans la distance, sans pathos, il dit le vide de la vie d’un homme ordinaire.

Son écriture subtile révèle à la fois le pessimisme et l’humour corrosif de l’auteur. Il fait ici le portrait d’un homme qui ne laisse pas indifférent et qu’on n’est pas près d’oublier. Au bout du compte, le lecteur se demande comment on peut être suisse, allemand, polonais et tout simplement européen. Ce premier roman a été salué par la critique et a reçu le Prix littéraire de la Ville de Brême.

Goethe Institut

La littérature de l'autre

STEFAN KNÖSEL, En résidence du 21 au 26 janvier

Dans l’académie de Versailles, le stage de formation «lecture suivie» s’inscrit maintenant dans une longue tradition. Ce stage s’adresse aux enseignants en collège et en lycée et s’inscrit dans le cadre de leur plan d’action de formation continue. Nicole Bary, Directrice de l’association Le Roi des Aulnes, intervient auprès des enseignants afin de présenter la littérature contemporaine de l’aire germanophone et de préparer la rencontre d’élèves français avec un auteur de langue allemande. Elle a ainsi permis de faire rencontrer aux professeurs des auteurs très divers, tels Lenka Reinerova, Daniel Kehlmann, Hans-Ulrich Treichel, Suzsa Bank, Bas Böttcher, Caroline Philipps, Agnès Hammer et Stefan Knösel pour l’année scolaire 2011-2012.

Au cours de cette année scolaire 2011-2012, les enseignants inscrits au stage de formation «lecture suivie au collège et au lycée» ont pu rencontrer le 26 janvier 2012 Stefan Knösel (lauréat en 2011 du meilleurs livre de littérature de jeunesse du Literaturfonds de Darmstadt) au lycée Etienne-Jules Marey à Boulogne-Billancourt. Son scénario de film «Wie Licht schmeckt», basé sur le roman «Wie Licht schmeckt» de Friedrich Ani se trouvait cette année au centre du stage. Ce scénario a été mis à disposition des enseignants en langue allemande et en langue française sous forme de traduction faite par Nicole Bary afin de faciliter sa lecture par les élèves. Grâce au soutien du Literturfonds de Darmstadt, Stefan Knösel a pu résider durant toute la durée de son séjour à Paris au Goethe Institut de Paris.

L’intervention de Stefan Knösel devant les enseignants comportait deux temps : un échange avec la salle et une animation d’un atelier d’écriture. Ce dernier a été très apprécié et applaudit en raison des nombreuses pistes et astuces pour mettre en place une écriture créative avec les élèves. Cette forme de travail a été accueillie avec autant d’enthousiasme en raison de la proximité des contenus didactiques du stage et l’application immédiate et directe lors de cet atelier. Fort de cette expérience, les enseignants ont pu envisager une mise en place d’une œuvre complète dans leurs classes respectives.

Lors de l’échange, ils ont pu poser de nombreuses questions à Stefan Knösel en lien avec sa biographie et son travail d’écriture. Le type même de littérature proposé cette année, le script d’un scénario, représentait d’autant plus d’intérêt car il est déjà écriture créative et interprétative en lui-même, cette interprétation que l’auteur du scénario - lui-même lecteur de l’oeuvre initial - doit transposer en un langage cinéma.

Tous les participants ont été ravis de cette nouvelle expérience avec un auteur.

Stefan Knösel a tout particulièrement accompagné le projet pédagogique autour du scénario du film «Wie Licht schmeckt» de Nicole Durot, formatrice et enseignante à Saint-Germain-en-Laye. Son compte rendu est également disponible.

MARLENE RÖDER , En residence du 25 au 30 mars

Melvin, mein Hund und die russischen Gurken, Erzählungen. Marlene Röder

J’ai participé cette année au projet de lecture suivie en classe d’allemand (dans le cadre du stage proposé par le PAF) avec rencontre d‘auteur. Cette année, l’auteur était Marlene Röder primée pour son recueil de nouvelles Melvin, mein Hund und die russischen Gurken. Erzählungen.

J’ai travaillé avec un petit groupe d’élèves de Terminal L, allemand LV2 dans le cadre du cours de LELE (littérature étrangère en langue étrangère). Ces élèves étaient dans l’ensemble de niveau B1 (avec des A2 pour qui la lecture a posé problème). Notre projet s’est inscrit dans le programme de la LELE et a été présenté par plusieurs élèves à l’oral de baccalauréat.

Nous avons consacré à ce projet les séances de LELE (1h ½ par semaine) pendant 4 mois entre début janvier et mi- avril (séances entrecoupées par les vacances scolaires, un bac blanc et un séjour que j’ai fait avec une autre classe en Allemagne). Parmi les nouvelles du recueil, j’avais opéré un choix : 4 nouvelles dans lesquelles apparaissent les mêmes personnages, mais toutes rédigées selon un point de vue différent. Les changements de perspectives et les fins ouvertes ont créé une tension et un suspense qui ont contribué à maintenir l’intérêt des élèves pour la lecture. En outre, le format relativement court de ces nouvelles (quelques pages) a évité leur découragement face au texte allemand (souvent avec une aide lexicale réduite). Par ailleurs, les thèmes abordés et les personnages présentés étaient proches des élèves qui ont pu facilement s’identifier à eux et comprendre les scènes décrites. J’ai pu constater parfois chez les élèves, de l’empathie pour les personnages. La langue de Marlene Röder, enfin, est abordable sans être simpliste et des élèves d’un solide niveau B1 ne devraient pas rencontrer de difficultés à lire ces textes.

Nous avons lu et travaillé sur ces nouvelles dans leur intégralité avec comme axe de travail l’analyse des personnages : notre tâche finale a consisté en la rédaction d’un dialogue entre les protagonistes 20 ans plus tard.

La rencontre avec Marlene Röder (2h d’échange et de réflexion) a eu lieu vers la fin du travail entamé en janvier. Lors de sa venue, notre assistante était avec moi pour assurer la traduction lorsque cela était nécessaire. Marlene Röder a mis tout de suite les élèves à l’aise en faisant elle-même quelques phrases dans un français hésitant et ils ont facilement pris la parole, en allemand au début, puis surtout en français.

Les élèves ont été surpris et flattés d’être « choisis » pour recevoir un auteur, allemand de surcroît. Ils se sont vraiment intéressés à la personne de Marlene Röder et ont manifesté beaucoup de curiosité pour sa vision des personnages et sa conception de l’écriture. La gentillesse et la jeunesse de Marlene Röder les a, en outre, beaucoup touchés et ils ont révisé leur idée de l’écrivain inaccessible.

Lors de la rencontre, plusieurs fois, ils ont souhaité connaître le point de vue de Marlene Röder sur le devenir de ses personnages. Ils y avaient réfléchi (dans le cadre de la tâche finale) et étaient frustrés par les fins très ouvertes des nouvelles. L’écoute et l’intérêt de l’auteur pour leurs propositions les a un peu décontenancés. Ils ne pouvaient pas vraiment concevoir que leurs idées soient aussi valables que celle d’un auteur. Lorsque je les ai revus après la visite de Marlene Röder, ils ont tous manifesté leur plaisir d’avoir pu parler à Marlene Röder et de l’intérêt pour ses autres livres, à condition qu’ils soient traduits... Personnellement, j’ai trouvé cette rencontre passionnante et ai été ravie d’avoir eu cette chance.

Delphine Courtial. Lycée Auguste Renoir 92 Asnières sur Seine.

Semaine des cultures étrangères

Du 25 au 27 septembre

Dans le cadre de la semaine des cultures étrangères organisées par la FICEP COMMENT NAISSENT LES HISTOIRES ?

Une manifestation du département de Coopération linguistique et éducative du Goethe-Institut en partenariat avec Les Amis du Roi des Aulnes destinée aux scolaires, avec la participation de KATHARINA GROSSMANN-HENSEL Auteur-illustratrice qui partagera ses créations littéraires et graphiques avec le jeune public autour des thèmes suivants:

Les jeunes participants pourront jouer avec les mots et les couleurs, puiser dans leur propre créativité et partager ces moments privilégiés avec une artiste de renom, maintes fois récompensée pour son œuvre.

Mercredi 25 septembre de 10 à 11 heures à la Bibliothèque du Goethe Institut

Lecture en partenariat avec Eurécole (CM1, CM2) ouverte au public

Jeudi 26 septembre :

Interventions dans des collèges

Vendredi 27 septembre de 10 à 11 heures et de 14 à 15 heures à la Bibliothèque du Goethe Institut

Lecture en partenariat avec Eurécole.

Quand la littérature fait savoir

HOMMAGE à STEFAN HEYM (1913-2001), Lundi 27 mai à 19 heures

Témoin du siècle, le parcours de Stefan Heym épouse tous les méandres de l’histoire du 20ème siècle. Né en 1913 à Chemnitz, il dût fuir dès 1933 les sbires de Hitler, à Prague d'abord, puis aux Etats-Unis. Engagé dans l’armée américaine, il participa au débarquement en Normandie. De retour aux Etats-Unis, il reprit ses activités de journaliste et d’écrivain, jusqu’à ce que le maccarthysme le jette une nouvelle fois sur les routes de l’exil. La RDA l’accueillit. Il ne tarda pas à être "en délicatesse" avec ses autorités. Figure respectée de la Wende, il participa activement aux changements politiques et sociaux. Elu au Bundestag en 1992 sur une liste du PDS, il démissionna l'année suivante. Il est mort au cours d'un voyage en Israël en 2001.

Avec la participation de Dietger PFORTE, critique littéraire et spécialiste de littérature allemande contemporaine, ancien sénateur pour la culture à Berlin-Ouest, des traductrices Françoise Toraille (Une semaine en juin, La Chronique du Roi David) et Cécile Wajsbrot (Les Architectes).

En partenariat avec et au Goethe Institut

DIE GRUPPE 47, Jeudi 16 mai 2013 à 20 heures

Conférence de Helmut BÖTTIGER suivie d'un débat avec Marie-Claire Hoock-Demarle et Jérôme Vaillant (en allemand, traduction simultanée)

Le Groupe 47 réunissant des écrivains "choisis" par Hans-Werner Richter dès 1947, n'existe plus depuis bientôt un demi-siècle, mais il continue à être une référence tantôt positive, souvent négative de la vie littéraire et éditoriale allemande. On ne cesse de s'interroger sur sa fonction dans l'Allemagne d'après-guerre, son influence, son succès, ses échecs. Helmut Böttiger, dans son ouvrage exhaustif – Die Gruppe 47 (DVA, 2012) en brosse une fresque très riche. Il analyse et démonte un certain nombre d'idées reçues: le groupe était-il monolithique ou pluraliste? Quelle réception fut réservée à Paul Celan? La personnalité et l'engagement politique de Günter Grass furent-ils un élément déterminant dans l'évolution du Groupe. Et pour quelles raisons réelles cessa-t-il de se réunir? La contribution d'Helmut Böttiger apporte un éclairage nouveau sur ce groupe qui fut, sans doute, l'élément fondateur de la vie littéraire et éditoriale ouest-allemande de la seconde moitié du 20ème siècle.

Helmut Böttiger est auteur, essayiste et critique littéraire. Il vit à Berlin.

En partenariat et avec la Maison Heinrich Heine Cité universitaire internationale

Conférences et interventions diverses

Lecture-rencontre avec MONICA CANTINI, 28 novembre 2013 à 20 heures

Modération Françoise Toraille

Monica Cantieni née en 1965 à Thalwil, en Suisse est un écrivain de langue allemande. Elle travaille aussi pour la télévision. Auteur d’un grand nombre de nouvelles et d’un récit, Hieronymus’ Kinder (1996) elle a été récompensée par de nombreux prix.

Blanc-Bec (Grünschnabel, 2011, traduit par Dominique Venard (Buchet Chastel, 2013), son premier roman, lui a valu une nomination pour le prix du Livre Suisse en 2011. Il a été traduit en six langues. Il évoque le problème de l’intégration et de l’identité par le biais de mots puissants, collectionnés précieusement par une petite fille myope qui vient d’être adoptée.

Maison Heinrich Heine

JENNY ERPENBECK, 2 décembre 2013 à 19 heures

Modération Joachim Umlauf et Nicole Colin

Jenny Erpenbeck, née en 1967 à Berlin-Est, est écrivain et metteur en scène. A vingt ans elle devient accessoiriste et habilleuse avant de suivre des cursus d’études théâtrales et de régie son. Elle travaille avec des auteurs tels que Heiner Müller ou à la mise en scène d’opéras (Orphée de Monteverdi, Zaïde de Mozart).

A trente-trois ans, elle commence à écrire parallèlement à son travail de régisseur. Après un premier roman(1999), son recueil de nouvelles (2001), Tand (Bagatelles, trad. B. Kreiss, 2004, Albin Michel), lui vaut un premier prix littéraire. Avec son roman Heimsuchung (Le bois de Klara, trad. B. Hébert et J.-C. Colbus, 2009, Actes Sud), elle aborde l’histoire de l’Allemagne - marquée par la déportation, l’exode et la fuite - au travers d’un joli bois, seul point fixe quand les vies humaines se bousculent pour se succéder et disparaître. Son roman Aller Tage Abend (Knaus, 2012) rencontre un vis succès et l'année suivant le prix Joseph Breitbach salue l’ensemble de son œuvre.

Goethe Institut

ENNY ERPENBECK, 2 décembre 2013 à 14 heures

Intervention dans le cadre d'une masterclass de littérature à Paris 3
Enseignante :Nicole Colin.

LITTERall 20

Anthologie annuelle de littératures allemandes

Parution le 26/11/2013

Palabres centre-européennes

Dans le cadre des palabres centre-européennes à la maison de la culture yiddish, deux écrivains ont été présentés par Mme Nicole Bary.

18 Avril 2013, Arno Geiger, et son livre Le vieux roi en son exil (Der alte König in seinem Exil, traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay), Gallimard, 2012.

Arno Geiger, né en 1968 à Bregenz, est un écrivain autrichien. Il a reçu entre autres le prix du livre allemand pour Es geht uns gut et le prix de la Konrad-Adenauer-Stiftung. Son roman Le vieux roi en son exil retrace le destin de son père au moment où celui-ci, atteint de la maladie d'Alzheimer part pour ainsi dire en exil, brouillant ainsi les repères de la structure familiale que la personnalité de l'homme avait marquée.

21 Mai 2013, Melinda Nadj Abonji et son livre Vole, pigeon, vole (Tauben fliegen auf, trad. Françoise Toraille, Métailié 2012)

Melinda Nadj Abonji, née en 1968 dans la minorité hongroise de Voïvodine (ex-Yougoslavie, actuelle Serbie), est un écrivain de langue allemande. Agée de six ans, elle rejoint ses parents en Suisse où ils ont émigré. Après un premier roman, Im Schaufenster im Frühling (2004)), son deuxième roman, Pigeon, vole (Tauben fliegen auf, trad. Françoise Toraille, Métailié 2012), elle s’inspire de l'expérience des réfugiés et de son expérience d’enfant tiraillée entre deux patries et deux langues, issue d’une minorité dans un pays qui va se déchirer. Son roman a obtenu le prix du Livre allemand en 2010.