Les Amis du Roi des Aulnes - LITTERall

Compte-rendu d’activités 2011

Paysages infinis de la poésie allemande
Printemps des poètes 2011

Les objectifs de l’action ont été atteints – faire connaître les paysages infinis de la poésie allemande à un nouveau public – particulièrement avec les manifestations à Aix-en-Provence et Montpellier (slam poetry / Bas Böttcher), mais aussi à Nantes (Björn Högsdal), Dijon (Monika Rinke) et Paris où le public a répondu très positivement. Le programme entourant les rencontres (atelier d’écriture de slam poetry, ou exposition « Musik + X » par exemple) ont suscité une interactivité intéressante avec les jeunes publics.

En raison de la réduction du budget, l’ensemble du programme a été réaménagé comme suit :

Paris (Maison Heinrich Heine) lecture de Jan Faktor (21 mars)

Paris (Goethe Institut) lecture de Volker Braun (prévue le 31 mars, reporté au juin, en raison d’une indisposition de l’auteur.

Aix-en Provence (23/03, avec Frédéric Nevchehirlian) et Montpellier (29/03) concerts de slam poetry avec Bas Böttcher

Dijon (17/03) lecture de Monika Rinke

Nantes (25-29/04) lecture et concert de Björn Högsdal.

Rencontres

Ces rencontres sont organisées en collaboration avec les maisons d’édition françaises, les traducteurs ainsi que la librairie Buchladen. Destinées à faire connaître non seulement les auteurs et leurs œuvres, mais aussi les traductions et le travail des traducteurs.

Elles ont touché cette année un public nombreux, intéressés par la diversité des littératures allemandes contemporaines.

Chroniques

Le chantier des chroniques sur les écrivains de langue allemande a été ouvert. Les chroniques sont écrites et mises au fur et à mesure sur le site où l’on peut les consulter.

L’association disposera prochainement de statistiques des visites du site et en particulier de cette page.

Résidence d’Agnes Hammer in Paris (Maison Heinrich Heine)

Littérature au lycée et au collège : „La littérature de l’autre“ 01/01/11 – 31/03/11

En collaboration avec l’académie de Versailles, avec le soutien de la région Ile de France et du Literaturfonds de Darmstadt, l’association a proposé un concours à tous les lycéens et collégiens de cette académie. Tous les enseignants d’allemand ont été invité à fournir un projet pluridisciplinaire (dramatique, vidéo d’une minute, suite du roman, etc..) à partir du roman d’Agnès Hammer, Herzklopf, et à le présenter à un jury composé de l’IPR d’allemand, Elisabeth Thomas, le responsable des séminaires de formation des maître, Stephan Schütze, un représentant du Literaturfonds et de Nicole Bary.

L’auteur s’est rendue, au premier trimestre 2011, dans les trois établissements sélectionnés par le jury (Clamart, Suresnes, Neuilly). Pour permettre aux enseignants et aux élèves non germanophones de participer, de larges extraits du roman ont été traduits et fournis aux établissements qui en ont fait la demande.

Les élèves se sont montrés très intéressés par les thèmes abordés par le sujet (SDF, conflits à l’école, violence etc..) mais aussi par le travail d’écriture de l’auteur et la genèse du roman. Pour de nombreux élèves, ces rencontres étaient leur premier contact avec un écrivain « vivant », la première occasion (pour les élèves des classes d’allemand) de faire une lecture suivie d’un roman en langue étrangère. Les jeunes du lycée de Clamart ont fait à la suite de leur atelier avec Agnès Hammer un voyage à Düsseldorf où habite l’auteur et l’ont rencontrée.

Peu de temps avant le départ de l’auteur, une réunion de bilan a été organisée à la Maison Heinrich Heine à laquelle ont participé des représentants des trois établissements, des enseignants, l’IPR d’allemand et le conseiller culturel adjoint de l’ambassade d’Allemagne.

Lettres d’Europe et d’ailleurs (9-11/09/11)

La première édition de « Lettres d’Europe et d’ailleurs » a rempli les objectifs que les organisateurs s’étaient fixés, en accord avec leurs commanditaires – la ville d’Aix-en-Provence, la Communauté du Pays d’Aix :

« Lettres d’Europe et d’ailleurs » a réuni des écrivains de langues française et allemande (allemands, autrichiens, suisses et français) autour de thématiques transversales au cours de tables-rondes (la littérature et l’écriture de l’histoire, le choix d’une langue d’écriture autre que la langue maternelle, etc..) et d’entretiens bipolaires qui ont permis aux écrivains d’échanger entre eux sur leur œuvre, l’écriture, la création littéraire, etc…

Par le choix des écrivains invités une large palette de genres littéraires était représentée. Le programme offrait donc, de la littérature de jeunesse et des albums à la poésie, en passant par le roman, la nouvelle, la BD et le slam, un choix très ouvert de manifestations différentes pour des publics différenciés.

La cohérence des invitations – tous les écrivains de langue française invités avaient une relation précise à la littérature de langue allemande, soit parce que les écrivains en maîtrisent la langue, soit parce qu’ils vivent Outre-Rhin – a permis un véritable échange entre les écrivains, un point très important dans une manifestation littéraire à dimension européenne.

Le public a répondu positivement, bien sûr à certaines manifestations plus qu’à d’autres. Ceci nous amènera à réfléchir sur les horaires, les modules et les contenus des manifestations.

D’une façon générale, les écrivains ont exprimé leur satisfaction d’avoir participé à la première édition de « Lettres d’Europe et d’ailleurs ». Ils ont apprécié l’accueil et la considération dont ils étaient l’objet de la part de la municipalité. Ils ont aussi bien sûr apprécié la beauté des sites – la ville, la Méjanes, le musée Granet, la villa Vendôme, et aussi leur hôtel – Ils ont enfin apprécié les rencontres avec leurs collègues et des liens se sont noués pour des échanges ultérieurs et des réflexions en commun.

Mais il est évident qu’après cette première édition une réflexion s’impose pour garder le meilleur et changer ce qui a trouvé le moins d’écho auprès du public :

il faut absolument changer la date. En septembre, la concurrence de la rentrée des classes et du beau temps est trop forte. Novembre semble la meilleure période. Je déconseille fortement le printemps (mars à fin mai). C’est une période truffée de congés scolaires et de jours fériés, donc une période où il est difficile d’attirer le public. Du point de vue universitaire et scolaire, c’est la dernière ligne droite avant les examens, et la collaboration avec les publics scolaires et universitaires ne serait guère possible.

Il faut aussi réduire le choix des modules et ne proposer dans une case horaire que deux manifestations de style différent. Seules les activités en direction de la jeunesse (ateliers, etc…) peuvent venir s’ajouter au programme général, sans entrer en concurrence avec lui.

Nous proposons pour l’édition 2012 l’ouverture à deux autres espaces linguistiques et littéraires, l’Italie et la Pologne, tout en gardant un noyau central constitué d’écrivains de langues française et allemande. La présence d’écrivains suisses de langues française, allemande et italienne assurera la cohésion de l’architecture du projet, de même que l’excellente qualité des échanges littéraires et intellectuels germano-polonais.

Nicole Bary