Les Amis du Roi des Aulnes - LITTERall

COMPTE-RENDU D'ACTIVITÉ DE L'ASSOCIATION DES AMIS DU ROI DES AULNES POUR L'ANNÉE 2015

1 – RENCONTRES, ENTRETIENS ET LECTURES

Les Amis du Roi des Aulnes, en collaboration avec l'Institut Goethe et avec le concours de l'Ambassade de Suisse, ont invité le jeudi 8 janvier à 19h à l'Institut Goethe (17 avenue d'Iéna, 75116 Paris), Paul NIZON, à l'occasion de la publication du cinquième tome de son journal, Faux papiers, traduit par Matthieu Dumont (Actes Sud, 2014). La soirée, modérée par Michel CONTAT, a permis de présenter cette œuvre, où Paul NIZON fixe ce qui sera la matière même de son écriture : rencontres, lectures, projets littéraires, rêveries. Ces notes rassemblées en volumes par décennies forment une œuvre autonome qui livre au lecteur tout ce que l'écrivain glane au cours de ses itinérances dans les villes et les lieux qu'il aime à parcourir. Depuis la publication de L'année de l'amour jusqu'à Faux papiers, Nizon déroule une œuvre qui « sous une apparence autobiographique … [montre] ce qu’il voit pour atteindre ce point de soi où l’on devient anonyme. L’essentiel est de dépeindre le monde autour de lui ». (Georges-Arthur Goldschmidt).

Le jeudi 29 janvier à 19h à l'Institut Goethe, c'est Sherko FATAH qui est venu présenter son livre Un Voleur de Bagdad (Métailié, 2014, traduction par Olivier Mannoni). Cette rencontre, organisée par Les Amis du Roi des Aulnes, les éditions Métailié et l'Institut Goethe, était modérée par Timour MUHIDINE.

Fils d'un père kurde originaire du nord de l'Irak et d'une mère allemande, Sherko FATAH est né à Berlin, où il vit aujourd'hui, malgré ses nombreux séjours en Irak. Son livre met en scène Anouar, jeune bagdadi dans les années 30, dont le destin sera brisé par la seconde guerre mondiale et l'enrôlement dans une légion musulmane de Waffen-SS. C'est donc les sources d'un conflit qui continue à habiter le Proche-orient qui sont dépeintes par Sherko FATAH dans ce roman.

La soirée du lundi 9 février à 19h a été consacrée à Christa WOLF (1929-2011), à l'occasion de la parution de deux de ses romans en traduction française : Mon nouveau siècle. Un jour dans l'année (2001-2011) (Seuil, 2014, traduction de Alain Lance et Renate Lance-Otterbein) et Lire, écrire, vivre (Christian Bourgois, 2014, Alain Lance et Renate Lance-Otterbein). Cette soirée, organisée par Les Amis du Roi des Aulnes et l'Institut Goethe, s'est déroulée en présence de Nicole BARY, Yves BOUDIER (poète et président de la Maison des Ecrivains et de la Littérature) et Alain LANCE (traducteur de Christa Wolf), qui présente ainsi l'auteur : « La vie et l'œuvre de Christa Wolf s'inscrivent dans les graves événements qui ont marqué l'histoire contemporaine de l'Europe. Cette écriture de "l'authenticité subjective" qu'a revendiquée l'auteur face aux canons du réalisme socialiste est marquée par nos espoirs, nos illusions et nos contradictions. [...] L'importance de son œuvre au sein de la littérature de langue allemande est incontestable, comme l'attestent l'accueil réservé aux ouvrages des deux dernières décennies (Médée, Le Corps même; Un Jour dans l'année) et les prix littéraires les plus prestigieux qui lui ont été décernés. »

Les Amis du Roi des Aulnes et l'Institut Goethe ont invité, avec le soutien de Pro Helvetia, Matthias ZSCHOKKE le jeudi 5 mars à 19h à l'Institut Goethe, à l'occasion de la sortie en français de son roman L'Homme qui avait deux yeux (Der Mann mit zwei Augen, traduction de Patricia Zurcher, Zoé, 201 ). Au cours de la soirée, modérée par Joachim UMLAUF, la comédienne Odile ROIRE a lu des extraits du roman, qui met en scène un homme de 56 ans, que rien ne distingue a priori des autres, mais qui perd tout et entame une lente marche vers la grisaille et le dénuement. Matthias ZSCHOKKE nous offre ainsi dans son roman à la fois les aventures d'un héros moderne et la mise en scène d'un monde vide de sens, où il a l'art d'observer les petits reins du quotidiens jusqu'à ce qu'ils perdent leur évidence.

Le mercredi 22 avril à 19h à l'Institut Goethe s'est tenue une rencontre organisée par Les Amis du Roi des Aulnes en coopération avec l'Institut Goethe, le Forum culturel autrichien et les éditions Albin Michel, avec le soutien du programme Europe Créative de la Commission Européenne. L'invité, Christoph RANSMAYR, présentait son livre qui venait tout juste de paraître en traduction française : Atlas d'un homme inquiet (traduction de Bernard Kreiss, éditions Albin Michel Avril 2015). L'échange, modéré par Katja PETROVIC, a permis au public français de découvrir cet auteur autrichien qui est aussi un grand voyageur, et dont le livre, en soixante-dix tableaux consacrés à des lieux variés, fait voyager le lecteur de l'Arctique aux Tropiques en passant par tous les continents et les îles les plus lointaines, livrant une sorte de carte émotionnelle de son auteur.

L'Institut Goethe a ensuite accueilli, le 22 juin 2015, Anne WEBER, auteur allemand écrivant aussi en français, pour une conversation et une lecture modérée par Cécile WAJSBROT. Ayant longtemps vécu en France (où elle a fait des études de linguistique et de littérature comparée), elle refuse d'être traduite et écrit systématiquement deux versions de chacun de ses livres : une version allemande et une version française. Au cours de cette lecture, elle a présenté son dernier ouvrage, Vaterland (Seuil, 2015), qui est la réécriture du récit paru en allemand, Ahnen (Fischer, 2015).

2 – LEÇONS DE LITTERATURE

La première leçon de littérature de l'année 2015 a eu lieu le lundi 23 mars à 19h à l'Institut Goethe, organisée par les Amis du Roi des Aulnes, en collaboration avec l'Institut Goethe et l'université Paris IV. Marcel BEYER a à cette occasion présenté sa leçon de littérature (dans la tradition des Poetikvorlesungen telles qu'elles ont lieu dans les universités allemandes) : " BLATT, BARACKE, BORKE, BORDELL. Claude Simon in Mühlberg an der Elbe ", dont le texte, paru dans la revue Sinn und Form (2014, Heft 1), avait été traduit en français par Cécile WAJSBROT, qui était aussi modératrice de la soirée. Marcel Beyer est un poète, romancier et essayiste allemand qui vit depuis 1996 à Dresde. Il a publié récemment un recueil de poèmes, Graphit (Suhrkamp 2014), et son roman Kaltenburg (Suhrkamp, 2009) est paru en traduction française aux éditions Métailié (traduction de Cécile Wajsbrot, 2010).

Une deuxième leçon de littérature a eu lieu le mercredi 7 mai à l'Institut Goethe, en collaboration avec la Mel (Maison des Ecrivains et de la Littérature), qui invite chaque premier jeudi du mois un écrivain qui à sa manière s'engage pour le climat. C'était cette fois-ci Yoko TAWADA qui était présentée par Cécile WAJSBROT. Auteur de langues japonaise et allemande, traduite en France par Bernard Banoun et publiée aux éditions Verdier, elle a notamment vu en 2012 la parution en traduction française de son livre Journal des jours tremblants. Après Fukushima. Lors de cette leçon, elle a mené une réflexion sur la création littéraire à travers la pratique du climat et donné lecture d'un texte inédit traduit pour l'occasion par Bernard Banoun.

3 – HOMMAGE A GUNTER GRASS

La rencontre suivante a pris la forme d'un hommage à Günter GRASS, le 20 juin 2015 à 18h à l'Institut Goethe : prix Nobel de littérature en 1999, l'une des plus grandes voix de la littérature allemande d'après-guerre, narrateur exceptionnel et écrivain dérangeant, Günter Grass s'est éteint le 13 avril 2015. Auteur de très grands romans, il laisse une œuvre littéraire qui s'inscrit dans le patrimoine culturel universel. Citoyen engagé, il aura été l'homme des grandes causes, la conscience morale altermondialiste, pacifiste et antimilitariste de son pays. Organisée par Les Amis du Roi des Aulnes, l'Institut Goethe, la Maison des Ecrivains et de la Littérature, la Maison Heinrich Heine et les Editions du Seuil, la rencontre a rassemblé Pierre DESHUSSES, Anne FREYER-MAUTHNER, Jean-Pierre LEFEBVRE, Olivier MANNONI, Ingo SCHULZE autour de deux modérateurs, Nicole BARY et Joachim UMLAUF.

4 – GARTEN(T)RÄUME

Le jeudi 5 novembre à 19h à l'Institut Goethe a eu lieu, dans le cadre des rencontres rassemblées sous le titre "Garten(T)räume", organisée par le Goethe Institut, une lecture donnée par Marion POSCHMANN, avec la participation d'Alain LANCE, traducteur et poète, modérée par Nicole BARY. Marion POSCHMANN a raconté la genèse de deux de ses recueils de poèmes, Geistersehen. Gedichte (Suhrkamp, 2010) et Sonnenposition (Suhrkamp, 2013). Elle a ensuite donné lecture d'extraits de ces deux ouvrages, notamment du chapitre "Herbarium" de Sonnenposition dont la traduction de Sophie Deltin a été publiée dans LITTERall 21.

5 – LITTERATURE DE JEUNESSE

Tous les ans ont lieu au sein de l'académie de Versailles des rencontres entre des auteurs de langues allemandes et des élèves de collège et de lycée, grâce au programme pluridisciplinaire de lecture suivie d'un roman mis en place par l'association des Amis du Roi des Aulnes et l'Institut Goethe, en collaboration avec le Literaturfonds de Darmstadt qui récompense chaque année deux auteurs de littérature de jeunesse par une bourse : das Kranichsteiner Jugendliteratur-Stipendium. Deux auteurs ont été primés en 2014 : Stefanie de Valesco, une jeune Berlinoise, pour son roman Tigermilch (Kiepenhauer & Witsch, 2013) dont l’action se déroule à Berlin et Sarah Michaela Orlovsky, une jeune Autrichienne, pour son premier roman Tomaten mögen keinen Regen (Tyrolia, 2014).

Plusieurs professeurs ont répondu à l’appel à projet qui prévoyait un travail pédagogique autour du roman et une rencontre avec l’une des deux auteures. La rencontre avec Stefanie de Velasco devait avoir lieu dans le cadre d’une liaison collèges-lycée sur le site de Sarcelles. Plus de 80 élèves étaient concernés. Malheureusement, Stefanie de Velasco, souffrante dès son arrivée à Paris, est rentrée précipitamment en Allemagne et la rencontre a dû être annulée. Nous avons tous été attristés de cette nouvelle. Nous remercions pour leur implication dans ce projet les professeurs d’allemand du lycée Jean-Jacques Rousseau et des quatre collèges de Sarcelles qui ont pu malgré tout transmettre à Stefanie de Velasco, qui va mieux, mais n’est pas encore complètement rétablie, les travaux des élèves. Son roman a été traduit et il est publié aux éditions Belfond. Un article lui est consacré dans Les Echos (http://www.lesechos.fr/week-end/culture/0204250417005-reines-de-coeur-berlinoises-1107031.php).

Trois rencontres en établissement ont eu lieu avec Sarah Michaela Orlovsky :

à Franconville avec des élèves de 3ème des collèges Jean-François Clervoy et Bel Air,

à Poissy dans le cadre d’une liaison collèges-lycée qui a réuni une centaine d’élèves des collèges Claude Monet de Carrières sous Poissy, Jean Jaurès, Le Corbusier et Les Grands Champs de Poissy et les lycées Adrienne Bolland et Charles de Gaulle de Poissy,

à Enghien les Bains avec des élèves du collège Georges Pompidou et du lycée Gustave Monod.

Chaque rencontre a été un moment unique, chargé d’émotion. Les élèves ont cherché à cerner la personnalité de ces enfants si attachants dont Sarah Michaela Orlovsky raconte l’histoire dans son roman. Ils ont dit comment ils percevaient leur différences et ont présenté leurs travaux. Sarah Michaela Orlevsky est entré avec une grande simplicité et une remarquable modestie en dialogue avec les élèves et elle a été très sensible à la qualité des travaux réalisés.

6 – LITTERall 22

En novembre est aussi paru le LITTERall 22, anthologie de textes allemands traduits en français dont un nouveau numéro est publié chaque année par l'association. Le numéro rassemble cette année neuf textes : un hommage d'Ingo Schulze à Günter Grass, "Mon Grass", une nouvelle d'Emine Sevgi Özdamar intitulée "Carrière d'une femme de ménage. Souvenirs d'Allemagne", des poèmes extraits du recueil Regentonvariationen de Jan Wagner, deux nouvelles de Georg Klein, "Aspiration Altwerk" et "Les chevaux des enfants", une nouvelle de Wolfgang Herrndorf, "De ce côté-ci de la Ceinture de Van Allen", deux nouvelles d'Annette Pehnt, "Présence" et "Trésors", et le texte de la leçon de littérature de Marcel Beyer sur Claude Simon, " FEUILLE, BARAQUE, ECORCE, BORDEL. Claude Simon à Mühlberg an der Elbe".

7 – LETTRES D'EUROPE ET D'AILLEURS

Les rencontres littéraires de Lettres d'Europe et d'Ailleurs ont cette année eu pour fil rouge le thème "ECRIRE LE CLIMAT" et se sont déroulées à Paris (2/12), Lyon (3/12), Marseille (4/12) et Aix-en-Provence (5/12). Les rencontres ont revêtu deux formes différentes : des tables-rondes rassemblant quatre auteurs autour d'un modérateur (à Paris, Lyon et Marseille), et des entretiens individuels (à Aix-en-Provence), au cours desquels le climat est apparu sous les formes les plus variées.

La première table-ronde, à l'Institut Goethe de Paris le 2 décembre 2015 à 19h, a été animée par Jean-Philippe ROSSIGNOL avec une grande originalité. Comme point de départ de la discussion, qui rassemblait Marie GAULIS, Georg KLEIN, Andreï KOURKOV et Cécile WAJSBROT, JP ROSSIGNOL avait choisi une lettre de Goethe écrite un 2 décembre qui décrit la nature étonnante d'un hiver particulièrement doux. Au cours du débat qui a suivi, les auteurs ont parlé de leur intérêt pour les plantes, des jardins, réels ou imaginaires, qui inspirent leurs écrits, ainsi que des phénomènes naturels auxquels ils sont confrontés et attachés (le déchainement de la mer pour Georg KLEIN qui habite au bord de la baltique, le froid rigoureux de l'hiver pour Andreï KOURKOV et l'humidité chaude de l'Australie pour Marie GAULIS). La discussion a rendu très palpable l'influence décisive des climats et saisons sur l'écriture, même quand la thématique du climat n'est pas a priori centrale pour le texte.

La seconde table-ronde s'est tenue à l'Institut Goethe de Lyon le 3 décembre à 19h. Pierre DESHUSSES, qui animait ce soir-là le débat entre Jesus CARRASCO, Marie GAULIS, Georg KLEIN et Andreï KOURKOV, a donné une tournure différente aux échanges. Moins préoccupé par le processus de création littéraire, il a amorcé une approche plus théorique et plus politique de la question : il s'est agi de questionner la pertinence de cette formule "Ecrire le climat" et de déterminer si cela faisait référence à un "engagement" de la littérature. Face à ce questionnement, les quatre auteurs ont été unanimes : ils n'écrivent pas de littérature engagée, et on ne trouve pas de livre "militant" parmi leurs œuvres. En revanche la réalité climatique qu'ils décrivent leur est chère et demeure une composante essentielle de leurs œuvres, avec, en filigrane, l'inquiétude du dérèglement, dont la "catastrophe" évoquée dans la nouvelle "Les chevaux des enfants" de Georg KLEIN ou la sécheresse du roman Intempérie de Jesus CARRASCO sont emblématiques.

La troisième table-ronde s'est déroulée au café-libraire de la Friche La Belle de Mai à Marseille le 4 décembre à 18h30. Francesca ISIDORI, la modératrice du débat qui rassemblait Yigit BENER, Orly CASTEL-BLOOM et Li MOLLET (en l'absence de Josef WINKLER, malade, qui n'a pu faire le déplacement), a d'entrée de jeu conférer un rôle crucial aux écrivains en la matière : contrairement aux représentants de la COP 21, qui défendent encore des intérêts nationaux à l'heure où le réchauffement climatique est une question qui devrait dépasser les frontières, les écrivains ne font-ils pas partie de ceux qui, comme les scientifiques ou les ONG par exemple, peuvent prendre part au débat en adoptant réellement la perspective du bien commun ? Cette perspective correspondait tout à fait bien aux quatre auteurs, qui se sont accordés à réaffirmer le devoir qu'a la littérature de mettre en évidence les liens entre tous les "climats" (météorologique, mais aussi politique et économique), dont les évolutions sont inextricablement liées.

A la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence le 5 décembre ont eu lieu 5 entretiens tout au long de la journée, plus une présentation de Josef WINKLER par Joachim UMLAUF et Nicole BARY pour remplacer l'entretien avec l'auteur, absent. Dans l'ensemble, les modérateurs ont eu à cœur de faire parler les auteurs de leur travail de manière générale, en allant donc au-delà du thème du climat, même si celui-ci restait toujours une trame de fond, spécialement lors de l'entretien entre Yigit BENER et Timour MUHIDINE qui a magnifiquement conclu la journée et le festival par une évocation de l'irruption de la nature dans la grande ville d'Istanbul (entre la rareté des parcs, la menace sismique qui pèse sur la ville, et le havre de paix que connaît Yigit BENER quand il va travailler sur l'île des Princes, peuplée d'arbres).

En marge du festival, plusieurs événements ont été organisés pour répondre aux objectifs de LETTRES D'EUROPE ET D'AILLEURS qui est de faire connaître la littérature étrangère en France. Au Lycée Saint-Charles de Marseille, le 3 décembre, Nicole BARY a exposé aux enseignants d'allemand du secondaire des expériences réalisées avec des écrivains germanophones dans des collèges et lycées de l'académie de Versailles.

Dans le même esprit un programme d'interventions de quelques écrivains (KLEIN, WINKLER, CARRASCO, KOURKOV) a été organisé à Aix-en-Provence. Même si le programme n'a pas pu être réalisé dans son intégralité (Josef WINKLER étant malade, et le proviseur du lycée Pierre Mendès-France à Vitrolles ayant annulé la venue de Jesus CARRASCO pour des raisons de sécurité), Georg KLEIN a pu rencontrer des lycéens et des étudiants (cf documents joints : comptes-rendus des deux interventions), et Andreï KOURKOV de son côté a donné une conférence à l'IEP d'Aix-en-Provence en partenariat avec l'association Datcha Kalina, dont on peut trouver un récit au lien suivant : http://www.datcha-kalina.com/accueil-fran%C3%A7ais/saison-russe-2015/kourkov/

Le festival a souffert de la générale baisse de fréquentation des manifestations publiques dans les grandes villes depuis les attentats de novembre. Néanmoins, une soixantaine de personnes ont assisté à la soirée d'ouverture à Paris, et dans l'ensemble plus de trois cents personnes (dont une majorité d'étudiants) ont assisté aux rencontres avec les auteurs, table-ronde et entretiens confondus. La qualité des débats et des questions du public, dont l'intérêt était manifeste, sont des éléments positifs.

Les rencontres et entretiens se sont déroulés dans des lieux diversifiés (institut culturel, bibliothèque, librairies), le programme a été établi en étroite collaboration avec les maisons d'édition. Lors de chaque manifestation une table de librairie a été organisée, généralement en partenariat avec une librairie de la ville (Librairie du Globe à Paris, Librairie de la Friche La Belle de Mai à Marseille, Librairie Goulard à Aix-en-Provence), le public a donc eu la possibilité non seulement d'acquérir des livres, mais aussi de les faire signer par les auteurs.