Les Amis du Roi des Aulnes - LITTERall

Programme prévisionnel 2012

Les leçons de littérature

Sur le modèle des célèbres Poetikvorlesungen tenues à Francfort sur le Main chaque année, un cycle de quatre leçons de littérature s'est déroulé cette année en collaboration avec les institutions suivantes :

Maison des écrivains et de la littérature, Maison Heinrich Heine, Goethe Institut, Université Paris-Sorbonne.

Uwe TIMM (15/2 Maison Heinrich Heine), Yoko TAWADA (14 mars Paris- Sorbonne) Friedrich-Christian DELIUS ( 22/11 Maison Heinrich Heine), Ingo SCHULZE (3/12 Paris 3/Goethe Institut) ont fait une conférence sur leur écriture et la genèse de leurs œuvres. A la suite de chaque conférence (en allemand, traduction écrite disponible pour les non-germanophones) une discussion s'est engagée avec le public (traduction simultanée ou consécutive)

Les étudiants ont davantage suivi les conférences organisées en partenariat avec les universités. En revanche les conférences organisées à la Maison Heine ont attiré un public "mixte" plus nombreux.

Les rencontres suivantes ont été organisées en collaboration avec le Goethe Institut

Martin WALSER , 24 janvier)

Lecture d'extraits de son roman sur Goethe Ein liebender Mann, paru en 2008 aux éditions Rowohlt et entretien avec Joachim Umlauf et Nicole Colin.

Né en 1927, Martin Walser est au nombre des écrivains allemands contemporains les plus connus. Son oeuvre, qui s'étend sur plus de cinquante ans, a été maintes fois récompensée (Prix Georg Büchner en 1981 et Prix de la Paix des Libraires allemands en 1998, entre autres). Martin Walser est Grand Croix dans l'Ordre du Mérite de la République fédérale et Officier de l'Ordre des Arts et Lettres. Muttersohn a paru en 2011 aux éditions Rowohlt. Martin Walser vit à Überlingen sur le lac de Constance.

Stephane HESSEL (31 mai)

Un ambassadeur du bonheur? ( Ein glücklicher Rebell, Aufbau-Verlag, 2012) Entretien avec son biographe Manfred Flügge (31 mai) et Claude Martin, ambassadeur de France à Berlin de 1999 à 2007.

Indignation et diplomatie, poésie et résistance – comment les associer ? Le droit au bonheur fait-il partie des droits de l’homme ? gamin berlinois et gamin de Paris – même combat ? Et que veut dire Shakespeare avec l’expression « le passé est un prologue » ? Que reste-t-il, au-delà de Jules et Jim, de l’héritage littéraire de Franz et Helen Hessel dans la vie de leur fils Stéphane ? Toutes ces questions graves et quelques autres ont été évoquées à travers des échanges, des réflexions et autres réactions lors de cette soirée spirituelle et amicale, devant un public très nombreux.

Wulf KIRSTEN (14 mai)

entretien avec son traducteur Stéphane Michaud, Jürgen Ritte et Nicole Bary. En collaboration avec les éditions Belin et du Félin)

Né en 1934 près de Dresde, Wulf Kirsten, membre de plusieurs académies et lauréat de nombreux prix littéraires, est l’un des poètes majeurs de l’Allemagne contemporaine. Sa résidence à Weimar, ville où il s’installe en 1965 et qu’il n’a pas quittée depuis, le fixe dans cette partie orientale de l’Allemagne où, plus fort que les idéologies, bat le cœur d’une Europe des poètes. Drue, ramassée, la langue de Kirsten fait entendre les harmonies rauques et bariolées d’un creuset centre européen où se forge une part déterminante de notre liberté.

Wulf Kirsten, dont la poésie est facilement accessible dans une mince anthologie (Graviers, Paris, Belin, 2009), a lu en avant-première quelques poèmes de son recueil à paraître en juin à Francfort (Fliehende Ansicht, Éd. Fischer) et des extraits de ses souvenirs d’enfance, dont la traduction paraîtra à l’automne (Les Princesses au jardin potager, Paris, Éditions du Félin)

Le 15 mai, un atelier de traduction de poésie a été organisé autour du poète et de son traducteur. Il a réuni une douzaine de traducteurs littéraires professionnels et amateurs.

Melinda NADJ ABONJI (4 juin),

en présence de sa traductrice Françoise Toraille et en collaboration avec les éditions Métailié. Modération Nicole Bary

Née en 1968 en Serbie, en Voïvodine, de langue maternelle hongroise, Melinda Nadj Abonji vit en Suisse. Musicienne, écrivain elle a publié son premier roman, Im Schaufenster im Frühling en 2004. Pour son second roman Tauben fliegen auf (traduit par Françoise Toraille, à paraître aux Edtions Métailié.) elle a reçu le deutscher Buchpreis à Francfort en 2010.

Le roman dont la composition musicale rappelle la double activité artistique de l’auteur s’articule autour de l’année 1993. C’est au cours de cette année que la famille de la narratrice reprend sur les bords du lac de Zurich la gestion d’un café. Pour cette famille d’émigrés originaires de la Voïvodine, c’est un signe d’intégration dans la société suisse. Mais derrière cette apparente réussite se cachent la méfiance, l’incompréhension, la xénophobie, la haine de ceux pour qui les Kocsis restent et resteront des étrangers qui n’ont pas leur place chez eux. Melinda Nadj Abonji est une orfèvre du langage, une narratrice aux multiples facettes. Elle écrit avec tendresse et colère le drame de l’identité divisée.

Hommages

Christa Wolf (1929-2011)

le 1er mars 2012 au Goethe Institut, et le 15 septembre au Petit Palais deux soirées ont été organisées en hommage à Christa Wolf, à l'initiative de l'association en collaboration avec le Goethe Institut, la Maison des Ecrivains et de la littérature et la Maison Heinrich Heine.

A la première des deux soirées ont participé les écrivains Bernard Chambaz, Alain Lance, Christoph Heinainsi que la comédienne Marthe keller qui ont lu des extraits de l'œuvre de Christa Wolf Deux extraits de films consacrés à l’œuvre de cet écrivain ont été projetés. Ils ont été réalisés par Franck Vorpahl pour la ZDF et Mazarine Pingeot pour ARTE.

La seconde soirée a été consacrée au dernier roman de Christa Wolf  Ville des Anges ou the overcoat of Mister Freud (Le Seuil, traduction d’Alain Lance et Renate Lance-Otterbein) et au numéro 19 de la revue LITTERall consacré à l'auteur. Animée par Francesca Isidori, la manifestation a réuni Alain Lance, Daniela Dahn, Bernard Chambaz et Cécile Wajsbrot. Ces trois derniers ont lu leur texte publié dans LITTERall, Alain Lance a lu des extraits de sa traduction.

Les deux manifestations ont attiré un public très nombreux.

Erich Fried (1921-1988), 21 mars à la Maison Heinrich Heine

«Wer will, dass die Welt so bleibt, wie sie ist, der will nicht, dass sie bleibt.» (Celui qui veut que le monde reste comme il est, ne veut pas que le monde subsiste)

La chanteuse berlinoise Barbara Thalheim et le compositeur et instrumentiste Jean Pacalet (décédé en juillet 2011) ont mis en musique un choix de poèmes du poète autrichien Erich Fried, à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire d’Erich Fried en mai 2011.

En première partie le film de Roland Steiner a été projeté, en présence du réalisateur. Portrait d'Erich Fried réalisé en 1988, ce film d'entretiens retrace les grandes étapes de la biographie et de l'œuvre du poète.

La projection a été suivie d'une courte lecture de textes extraits du livre de Catherine Boswell-Fried Erinnerungen an Erich Fried (souvenirs d’Erich Fried)

Barbara Thalheim incarne une chanson allemande impertinente et créative. Son énergie et son amour pour le verbe font d’elle une figure incontournable de la chanson allemande… Barbara Thalheim chante la vie, la mort, son indépendance d’esprit et crie son aversion pour « la société de la souplesse ». Cette sorte de Brigitte Fontaine à l’allemande, est née à Leipzig Très jeune, elle entame une formation de chanteuse de variété et termine ses études de musique à Berlin. Sa carrière débute à la fin des années soixante-dix. Elle développe des projets musicaux avec d’autres chanteurs allemands et français (Georges Moustaki et Juliette) et se fixe, l’espace de quelques années, avec le groupe de rock berlinois « Pankow » 

La littérature de l'autre

Il s’agit d’un projet expérimental, réservé aux classes d'allemand de l'Académie de Versailles en collaboration avec l’académie de Créteil et avec le concours de la Région Ile de France et de la Maison Heinrich Heine..

Stephan Knösel, scénariste et auteur de littérature de jeunesse, en résidence à la Maison Heinrich Heine est intervenu au cours du stage consacré à la lecture suivie proposé au PAF (plan académique de formation). Il est ensuite intervenu dans trois établissements scolaires de l'Académie de Versailles

 

Lettres d’Europe et d’ailleurs 2012
Ecrivains de langue allemande, française, italienne et polonaise

Aix-en-Provence 30/11 – 2/12

"Lettres d'Europe et d'ailleurs" ont regroupé cette année une vingtaine d'écrivains venus d'Allemagne, d'Autriche, de France, d'Italie, de Pologne et de Suisse. Les organisateurs avaient tenu à ce qu'un large éventail de genres littéraires soit représenté, de la BD et l'album pour les enfants jusqu'à la poésie en passant par le roman, le polar et le reportage littéraire.

Le public a répondu à cette offre diversifiée. On note effectivement une augmentation des différentes manifestations proposées d'environ 50%, notamment au cours de la journée du samedi.

Après une ouverture (très bien conduite par Philippe Delaroche, rédacteur en chef du magazine LIRE) en compagnie de Marek Bienzcyk et Danièle Sallenave sur les convergences et les divergences des littératures européennes, leur place dans le paysage européen, le deuxième débat (magnifiquement mené par William Irigoyen, journaliste à ARTE) le samedi en fin d'après-midi a mis en présence des romanciers, auteurs de romans policiers et noirs, et a analysé leur critique sociétale.

La rencontre autour de la poésie qui réunissait des poètes d'expression italienne, allemande et polonaise autour du fin connaisseur de la poésie qu'est Stéphane Michaud a trouvé beaucoup d'écho auprès du public avec lequel un débat animé sur la traduction de la poésie s'est engagé.

Les rencontres autour des romans de Kristof Magnusson, Eugen Ruge et Sherko Fatah ont également attiré un public nombreux. En revanche, la lecture destinée aux adolescents avec la romancière polonaise Anna Onichimowska, et la rencontre autour de la BD n'ont pas attiré grand monde.

Les rencontres se sont achevées le dimanche matin avec une lecture de la version scénique du Cassandre de Christa Wolf par la comédienne Marthe Keller. La double notoriété de l'écrivain et de la comédienne ont attiré de nombreux auditeurs.

 

En amont 

Une réunion d'information a été organisée en collaboration avec la Maison des Ecrivains et de la Littérature (Mel) pour les enseignants, documentaristes et bibliothécaires.

Partenariat

La Maison des Ecrivains de Paris a décidé d'un partenariat (l’Ami Littéraire) avec « Lettres d’Europe » pour la partie du programme qui concerne les scolaires

Organisateurs 

Les Amis du Roi des Aulnes et le Centre franco-allemand de Provence

Avec le soutien et en collaboration avec la Ville d’Aix-en-Provence et la Communauté du pays d’Aix, de la Maison des Ecrivains/ Paris, de Pro Helvetia / Zurich, du Forum culturel autrichien/ Paris, de l'institut culturel italien de Marseille, l'Institut culturel polonais/Paris, l'Institut du livre de Cracovie, des Consulats généraux d'Allemagne et de Suisse à Marseille, du Centre national du Livre.

En collaboration avec la Cité du livre/bibliothèque Méjanes et les librairies d'Aix en Provence

LITTERall 19 consacré à Christa Wolf

 

Villes –à –venir

En collaboration avec le Centre franco-allemand de Provence et le Goethe Institut/Paris

Deux déplacements à Istanbul ont permis:"

1) D'identifier et de rencontrer les partenaires locaux potentiels du colloque prévu : "Ecrire le grand récit de la ville". L'un d'eux – le lycée Notre-Dame de Sion (qui fonctionne à la fois comme établissement scolaire et comme lieu culturel) a été sélectionné pour la bonne qualité des prestations logistique et de communication qu'il proposait. La réalisation du projet a néanmoins été repoussée au début d'année 2013.

2) De prendre contact avec les représentants français et allemands dans le domaine de la culture et d'identifier lesquels seraient les plus à même de porter le projet avec nous. L'Institut français d'Etudes anatoliennes et l'OrientInstitut ont répondu favorablement à notre projet

3) D'identifier quels seraient les intervenants locaux (architectes, urbanistes, ethnologues, écrivains) incontournables, de prendre contact avec eux.

4) De construire avec les partenaires locaux le programme du colloque. Notre Dame de Sion qui jamais auparavant n'a monté des projets culturels avec l'Allemagne est demandeur d'un suivi dans les échanges culturels dans le cadre du franco-allemand.